Cannes 2013 pour Hayari : Tapis Rouge avec le film The Immigrant, AmFar, les soirées De Grisogono, Fashion TV et Swarovski 29 mai 2013
Cannes 2013 pour Hayari : Tapis Rouge avec le film The Immigrant, AmFar, les soirées De Grisogono, Fashion TV et Swarovski
Melanie Mar en Hayari lors de la projection du film The Immigrant avec Marion Cotillard
Cannes: «The immigrant», mélodrame vibrant avec une Cotillard lumineuse
Avec «The immigrant», présenté vendredi à Cannes, le réalisateur américain James Gray reste dans un genre qu’il affectionne, le mélodrame, pour évoquer ses propres origines et placer au centre de l’histoire une femme, personnage lumineux interprété avec puissance par Marion Cotillard.
A la sortie de la projection de presse, le film était déjà cité par certains comme une possible Palme d’or «consensuelle». Ou un prix d’interprétation.
New York 1921. Deux Polonaises, Ewa (Marion Cotillard) et sa soeur Magda, arrivent à Ellis Island, passage obligé pour les immigrants. Magda atteinte de tuberculose est placée en quarantaine. Ewa seule et désemparée tombe dans les filets du souteneur Bruno (Joaquin Phoenix, éblouissant). Pour sauver sa soeur, elle accepte de se prostituer.
L’arrivée d’Orlando (Jeremy Renner), illusionniste cousin de Bruno, va lui redonner de l’espoir mais c’est sans compter avec la jalousie de Bruno.
Gray alterne dans le film scènes spectaculaires et intimistes, d’Ellis Island à la chambre d’Ewa, des rues de New York aux petits cabarets de Manhattan où les hommes venaient se dévergonder.
La couleur des images va vers le sépia comme de vieilles photos jaunies de famille que le réalisateur aurait voulu feuilleter avec le spectateur et restituées par le directeur de la photo Darius Khondji («Amour», «Minuit à Paris»).
Gray avait déjà évoqué ses origines russes dans son premier film «Little Odessa» en 1994. Dans «The immigrant», il s’est inspiré de photos prises par son propre grand-père arrivé de Russie en 1923 à Ellis Island mais aussi de peintures comme celles de l’Américain George Bellows connu pour ses vues réalistes du New York du début du XXe siècle, ou encore par l’opéra pour «faire passer la sincérité dans les émotions».
Plaidoyer en faveur de l’immigration
Le réalisateur a tenu aussi «à baser cette histoire sur des choses vraies». «La vague d’immigration du début des années 20 était surtout celle des immigrés d’Europe de l’Est. La porte s’est refermée en 1924», a-t-il expliqué devant la presse.
Le film se resserre au fur et à mesure sur le trio principal – Ewa, Bruno et Orlando – les entraînant inexorablement vers le drame.
Ewa est une femme obstinée, habitée par la religion, qui refuse les rares échappatoires pour ne pas abandonner sa soeur. Du coup son horizon se résume à Bruno, être «manipulateur, prédateur, menteur chronique qui se révèle réellement à la fin du film», explique Gray et à Orlando, tout aussi insaisissable, avec qui elle pourrait peut-être trouver avenir et salut.
Pour James Gray, «avoir une héroïne au centre de l’histoire me permettait d’explorer ces émotions grandioses sans cette composante macho qui fait la virilité de la culture occidentale». Ewa est «à la fois une victime et quelqu’un qui contrôle son destin», poursuit-il.
Gray n’avait vu aucun film de Marion Cotillard avant le tournage bien qu’ayant écrit le film en pensant à elle. «Son visage incroyable me faisait penser à Renée Falconetti dans +La passion de Jeanne d’Arc+ de Dreyer», explique le réalisateur dans les notes d’intention du film.
Pour l’actrice, «le plus grand défi» concernant ce film a été de parler polonais. «Le langage fait partie d’un tout. C’est vrai que j’aime créer des personnages qui ont leur propre démarche, leur propre langage physique et leur propre manière de parler. Avec le polonais, la façon de placer la voix est différente du français ou de l’anglais. Ca m’a aidé à construire quelque chose qui soit propre au personnage».
Le réalisateur s’est enfin livré devant la presse à un plaidoyer en faveur de l’immigration. Elle «enrichit la société, elle ne l’amoindrit pas (…) Elle apporte du dynamisme à la culture», a encore déclaré le cinéaste qui habite Los Angeles et cite en exemple les communautés latino-américaines et asiatiques.
Quelques jours auparavant, de nombreuses célébrités étaient invités d’honneur de l’AmFar dont Mélanie Mar en Hayri, sous l’égide de Sharon Stone
Les soirées De Grisogono sont aussi l’occasion des plus belles robes, dont celle de Liliana Matthaus en Hayari, élue une des plus belles robes d ela soirée
Pour la soirée Fashion TV, Melanie Mar portait une robe tatoo rebrodée de cristaux verts:
et pour la Soirée Swarovski, la robe courte estivale soleil: